Asalfo nous fait savoir lors d’une conférence que les idées peuvent venir de partout, nous pouvons avoir des grandes idées sans même avoir des diplômes.
L’idée de la création du FEMUA (Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo ) est né lors d’un spectacle en France avec les membres de son groupe Margic System.
« Je vous raconte une petite histoire, pour dire comment une idée peut naître dans la tête d’une personne, comment le FEMUA naît.
Nous partions en tournée, je crois qu’on jouait………
Je ne sais pas, si c’est pas orange, en tout cas c’est dans le sud de la France
Nous arrivons à la gare, nous sommes allées en TGV.
Généralement lorsque nous arrivions on nous met des grosses voitures, pour venir nous chercher, souvent même des hôtesses, tout ça là (rire) et ce jour-là, on arrive, on descend de la gare. Il y’a deux petites voitures, je crois que ce sont des twingo, des choses comme ça qui sont garées là.
Je demande : ‘’ Mais qui est venu nous chercher ? ‘’
On dit : ‘’ vous allez monter 2-2’’
Tellement les voitures sont petites, ça peut pas prendre…
‘’Vous montez 2-2 ‘’ et manadja et moi, on monte dans la première voiture.
On monte derrière, même si c’est une petite voiture, faut faire semblant d’avoir un chauffeur quand même.
On monte derrière, et puis devant nous, c’est une femme qui est au volant et juste à côté d’elle, il y’a comment on appelle ça, un siège auto pour bébé, devant côté passager.
Et moi, je suis énervé, mais je ne vais pas m’en prendre à la femme, puisqu’elle n’y est pour rien.
C’est aux organisateurs qu’il faut s’en prendre. Encours de chemin, je dis à la dame :
‘’ Mais pourquoi c’est vous qui venez nous chercher ?, en plus vous êtes nourrice ’’
Elle dit : ‘’Oui, parce que notre village n’a pas d’argent, donc on a demandé que chacun soit utile pour réduire les dépenses. Moi j’ai une voiture, je me suis portée volontaire pour chercher les artistes à la gare. Quand vous allez arriver, la cuisine, ce ne sont pas des cuisiniers professionnels.
C’est le village qui va préparer, le podium, on n’a pas eu beaucoup de main d’œuvre, on a pris tous ceux qui étaient dans le village et qui ont aidé les gens à installer.’’
Du coup, elle venait de partager une expérience.
Je l’ai regardée et j’ai dit à Manadja :
‘’ Mais écoute, tu vois ce qu’elle a dit, ça veut dire nous, on peut faire ça à Anoumabo.
On peut mettre un festival en place, les jeunes vont travailler, les filles vont préparer, les chaises, on va les louer à coté chez le petit Anango qui loue ses chaises, là ; et puis on va essayer. ‘’
Quand on arrive à Abidjan, je tente l’expérience. »
Asalfo fait savoir au public qu’il avait besoin de plusieurs millions pour réaliser leurs projets.
« Le premier FEMUA, le femua 1.
On avait besoin de……..
Bon, je n’ai pas envie de rentre dans les chiffres, mais on avait besoin à l’époque de 10 millions.
Le premier sponsor qui est venu, il nous a donné 1 million, avec trois faux billets de 10 000, donc 970 000 FCFA. ( rires)
Je sais que s’il voit cette vidéo, il va me dire : ‘’ toi, là tu as raison ‘’ (rire)
Les restaurateurs, les vendeurs de boissons, tous ces emplois indirects là vivent pendant la semaine du festival, sans parler de ceux qui travaillent directement avec moi, les bénévoles, sans parler de ceux qui sont des employés permanents de Gaou Production et de la Fondation Magic System.
Mais je ne suis pas allé à l’école pour ça.
D’ailleurs, ce qui va vous surprendre, c’est maintenant que moi je me suis inscrit à l’école.
C’est maintenant que je repars, je suis à HEC. »
Par Reyel kan
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